*512/0601. Mutina (Modena). Ex-voto d'Atilia Syntyche.
Petit autel en tuf blanc de Vicenza (h. 45 cm ; l. 28 cm ; p. 20 cm) trouvé en 1846, lors du creusement d'un puits dans la maison Prampolini, aujourd'hui via Albinelli n° 7 Modena, Museo lapidario estense inv. 7048Epoque antonined'après la paléographie.
Atilia Syntyche
pro T. Atilio Paullo
Auxiliis
v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito).
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« Atilia Syntyche, pour Titus Atilius Paullus, aux Auxilia. Elle s’est acquittée de son vœu, de bon gré et à juste titre. »
C. Cavedoni, Rivista di scienze, lettere ed arti, 1846, p. 294 ; C. Cavedoni, Bullettino dell'Instituto di Corrispondenza Archeologica, 1846, p. 28-29 (CIL XI, 816 ; SIRIS, 591 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 27-28 Mutina 1) ; M.-C. Budischovsky, La diffusion des cultes isiaques autour de la mer Adriatique, Leiden, 1977, p. 57 E VIII,2 et pl. XXXVIa ; G. C. Susini, « I culti orientali nella Cispadana », dans M. B. de Boer, T. A. Edridge éd., Hommages à M. J. Vermaseren, Leiden, 1978, p. 1208 n° 44 ; M. Cattani, Modena dalle origini all'anno Mille. Studi di archeologia e di storia II, Modena, 1988, p. 416 n° 214 ; M. Ricci, R. Tarpini, « Ara votiva dedicata da Atilia Syntyche agli Auxilia », dans N. Giordani, G. Paolozzi Strozzi,, Il museo lapidario estense. Catalogo generale, Venezia, 2005, p. 116-117 et ph. p. 115 ; C. Corti, « Il rinvenimento di una gemma magica a Carpi e la presenza del culto di Iside nella città e nel territorio di Mutina », dans C. Corti, D. Neri & P. Pancaldi éd.,, Pagani e cristiani. Forme di attestazioni di religiosità del mondo antico in Emilia, San Giovanni in Persiceto, 2006, 18-19 et 28 fig. 3 ; EDR, 115573.
L. 3 Auxilis Cavedoni, Ricci&Tarpini, auxilis Vidman, Budischovsky, auxiliis Susini, RICIS.
Les rapports entre cet arula et les cultes isiaques sont déterminés par le sens à donner au terme Auxilia/auxilia.
Si l'on considère que le mot est à comprendre comme un théonyme désignant "les (dieux) qui aident", le lien avec la sphère isiaque peut apparaître ténu.
Si l'on admet en revanche que ces auxilia sont des petits autels portatifs, les sacra des dieux qui écoutent, on pourra rapprocher ceux-ci d'un passage d'Apulée, Meta. XI 10 et les comparer aux βωμοὶ ἐπήκοοι de Méditerranée orientale, ces autels miniatures que le βωμοφόρος de Pergame devait porter lors des processions en l'honneur d'Isis ; cf. n° 301/1205.
Deux fragments de pieds de statuettes furent trouvés, ainsi que d'autres débris de marbre, en même temps que le présent monument. Aucune trace de scellement n'étant visible à la partie supérieure, il est difficile de définir celui-ci comme une base plutôt que comme un autel.