*501/0182. Roma (Roma). Inscription funéraire d'Agrippina Vera Memfiana.
Plaque en marbre trouvée dans la vigne Fabri à l’extérieur de la Porta Latina. Epoque impériale.
D(is) M(anibus).
Agrippine Vere (sic)
Memfianae
fecerunt sui
5
b(ene) m(eritae).
Aux dieux Mânes. Pour Agrippina Vera(?) Memfiana, qui l’avait bien mérité, les siens ont fait.
CIL VI, 11271 (ILS, 4411 ; SIRIS, 424 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 127 Roma 48).
L. 2 pour Mommsen (CIL), suivi par la plupart des commentateurs, dont L. Vidman, il faut comprendre Agrippine vere Memfianae au sens d’« Agrippina, authentique isiaque»; cependant, on pourrait tout aussi bien lire Agrippine Vere Memfianae, où Memfiana est un simple cognomen, ce qui fait disparaître toute connotation isiaque; sur cette question, cf. M. Malaise, Les conditions de pénétration et de diffusion des cultes égyptiens en Italie, Leiden 1972, p. 50-51, qui écrit avec raison que «rien ne nous autorise donc à reconnaître une coloration isiaque aux noms tirés de Memphis», qui ne doivent avoir d’autre origine que géographique; pour une opinion contraire, cf. L. Vidman, « Existierende und nichtexistierende Namen im Isiskult der Kaiserzeit », LF 87, 1964, p. 60-61.


Pour la raison invoquée ci-dessus, je ne crois pas que SIRIS 425 ait un quelconque rapport avec les cultes isiaques; le cognomen du bénéficiaire de cette dédicace (CIL VI 10117), L. Aurelius Apolaustus Memphius, ne suffit pas à en faire un isiaque.