*501/0175. Roma (Roma). Inscription funéraire d'un bis navarchus.
Couvercle de sarcophage en marbre (h. 27 cm ; l. 170 cm) via XX Settembre, près du Ministère des finances. Le couvercle est brisé en trois gros morceaux jointifs. Quatre couples de dauphins nagent de chaque côté d’une plaque inscrite vers laquelle ils se dirigent. Roma, Museo nazionale romano, Museo delle Terme, inv. 77305. Fin du IIIe s. p.C. d'après le style du monument.
D(is) . Thiasus . M(anibus).
Valerius Verus,
bis navarcus cla-
sis pretorio Mese-
5
natium (sic), vixit
annis XXIIII, Valerius
evok(atus) pater et Iulia
mater filio fecerunt.
1
Aux dieux Mânes. Valerius Verus surnommé Thiasus, deux fois navarque de la flotte prétorienne de Misène, vécut 24 ans. Son père Valerius, un vétéran qui avait repris du service (evokatus) et Iulia, sa mère, ont fait pour leur fils.
Fiorelli, NSc, 1879, p. 265 ; BCACR VIII ser. 2, p. 26 n° 188 ; CIL VI, 32772 (p. 3842) (ILS, 2843 ; SIRIS, 428 ; M. Malaise, Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie, Leiden, 1972, p. 132-133 Roma 69) ; H. Wrede, « Lebenssymbole und Bildnisse zwischen Meerwesen. Zur Entwicklung der Sepulkralsymbolik vom 5. Jahrhundert v. Chr. bis zum 3. Jahrhundert n. Chr. », dans H. Keller, J. Kleine (éd.), Festschrift für Gerhard Kleiner, Tübingen, 1976, p. 178, cat. n° 22 ; M. Reddé, Mare nostrum, Rome, 1986, p. 546 n. 396 ; M. Sapelli, M. Bertinetti, dans A. Giuliano (éd.), Museo Nazionale Romano. Le Sculture, Roma, 1988, p. 22-24, cat. n° 24 (ph) ; A. W. Busch, Militär in Rom. Militärische und paramilitärische Einheiten im kaiserzeitlichen Stadtbild, Wiesbaden, 2011, cat. n° CL 26 ; EDR, 184434.
L. 1 Thiasus est le signum du défunt. Pour L. Vidman, “Existierende und nichtexistierende Namen im Isiskult der Kaiserzeit”, LF, 87.1, 1964, p. 60-61, le terme Thiasus désignerait l’association cultuelle des adeptes d’Isis plutôt qu’un nom personnel.
L. 4 navarchus CIL, Vidman, navarcus la pierre. Pour C. G. Starr, The Roman imperial navy, Cambridge 19602, p. 87-88 et 103 n. 82, et L. Vidman, « Nauarchos im Isiskult », LF, 89, 1966, p. 270-277, ce titre de bis navarcus est à mettre en relation avec la fête du Navigium Isidis, ce dont je doute fortement, celui-ci pouvant être tout aussi militaire que religieux (M. Reddé, quant à lui, rejette tout lien avec le culte isiaque); le titre bis navarcus apparaît d’ailleurs en contexte militaire dans une inscription de Misène (cf. note sous n° 504/0503).
L. 5 praetorio CIL, Vidman, pretorio la pierre.