*101/0103. Piraeus (Pireas). Inscription funéraire.
Stèle en marbre du Pentélique en forme de naïskos (h. 87 cm ; l. 55 cm) Autrefois emmurée dans la demeure voisine de la maison Tzelepi, au Pirée, au-dessus
de la porte Deux pilastres supportent un épistyle inscrit et une corniche surmontée de cinq acrotères.
Deux figures en haut-relief sont debout de face dans l’espace délimité par les piliers.
À gauche, une femme à la chevelure bouclée, est vêtue d’un chiton à manches longues
et drapée dans un himation. Son bras droit est replié sur sa poitrine, tandis que
son bras gauche descend le long de son corps. Elle tient un objet indéterminé dans
la main gauche. À droite, un homme, aux cheveux courts et bouclés, la tête légèrement
tournée à gauche, est vêtu d’un chiton et drapé dans un himation qui lui enveloppe
tout le corps. Il tient un objet sphérique indéterminé dans la main gauche repliée
à hauteur du bassin, tandis que la droite, levée, devait tenir un objet aujourd’hui
brisé, dont ne subsiste que le manche.
Lors de sa redécouverte en 1967, le visage de l’homme, brisé, a disparu.Αθήνα, Γ' ΕΠΚΑ Aπo.M761Époque flavienne (Walters, Moock), 80-100 p.C. (Eingartner).
Καλλὼ Ἀχιλλέος
ἐκ Εὐπυριδῶν.
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Συνφέρων Ζω-
σίμου Μιλήσιος.
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« Kallô, fille d’Achillès, (du dème) d’Eupyridès.
Synphérôn, fils de Zôsimos, de Milet. »
S. A. Koumanoudis, Ἀττικῆς ἐπιγραφαὶ ἐπιτύμβιοι/Attikis Epigraphai Epitymbioi I, Athinai, 1871, p. 67 n° 487 ; IG III.2, 2198 ; Conze, p. 87 n° 2077 (ph) ; IG II/III2, 6148 ; O. Alexandri, ADelt 22, 1967, Chron 37, pl. 65b ; E.J. Walters, Attic Grave Reliefs that represent Women in the Dress of Isis, Princeton, 1988, pl. 13 ; J. Eingartner, Isis und Ihre Dienerinnen in der Kunst der römischen Kaiserzeit, Leiden, 1991, p. 147 n° 105 et pl. LXVI,105 ; D. W. von Moock, Die figürlichen Grabstelen Attikas in der Kaiserzeit, Mainz, 1998, p. 91 n° 12.
Le manche que tient encore l’homme dans sa main droite pourrait être celui d’un sistre, comme le pensent la plupart des commentateurs, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de celui d’un outil à mettre en rapport avec l’objet sphérique tenu dans la main gauche. Si le visage de l’homme n’est pas brisé sur les plus anciennes photographies et descriptions de la stèle, le sistre n’est jamais décrit, contrairement à ce qu’écrit par exemple D. von Moock p. 91 « Kopf und Sistrum der rechten Figur abgeschlagen (auf älteren Photographien noch erhalten) ». L’identité isiaque du personnage, suggérée initialement par Conze en rapprochant cette figure masculine de celle de Sôsipatros (notre n°
101/0801), ce qui ne convainc guère, n’est de fait pas assurée.
Kallô pourrait être apparentée à Ἀχιλλεύς Eυφρονίου Εὐπυριδῶν, éphèbe en 155/6 p.C. (
IG II/III
2 2068,40).